Les plantes insectivores frappent l’imaginaire des humains depuis leur découverte. Cependant, un mystère subsiste quant à leur alimentation et par le fait même, leur appellation. Ne sont-elles que des plantes s’alimentant d’invertébrés ayant quelques bonus accidentels lorsque de petits mamiphères maladroits tombent dans leur pièges?

Ou bien ont-elles développées des stratégies spécialement élaborées leur permettant d’attirer et d’ingérer des animaux vertébrés?

Ces questions ne font pas uniquement partie des questions existentielles d’individus amateurs de philosophies hurluberlues. Elles ont aussi été étudiées par des chercheurs tels que ceux qui sont affiliés à l’Université de Toronto dont Patrick Moldowan effectuant son doctorat sur l’étude des salamandres qui habitent le Parc Provincial Algonquin en Ontario. Samantha Semenuk de l’Université de Guelph est d’ailleurs une étudiante ayant participée à cette étude et s’est particulièrement intéressée à la relation entre les plantes carnivores de type Sarracenia Purpurea et les salamandres.



Ces dernières sont les plantes carnivores indigènes les plus impressionnantes présentes dans la majorité des tourbières du Canada, de par leur taille et leurs stratégies de prédation.

L’équipe de recherche s’attendait à trouver majoritairement une grande variété d’insectes et des araignées mais on été surpris par le fait que des salamandres juvéniles étaient présentes dans plus de 25% des pichets des sarracenias. Ces amphibiens pouvaient mesurer jusqu’à 8 centimètres, ce qui est un apport non-négligeable en nutriments pour les plantes.

Il est important de rappeler que les plantes carnivores utilisent leurs pièges afin d’absorber les nutriments qui sont absents dans le sol de leurs habitats mais qui sont pourtant nécessaires à leur développement. Le nitrogen est d’ailleurs la mollécule la plus importante pour la croissance des végétaux qui captent normalement cette mollécule via leurs racines. C’est ainsi grâce aux proies que les plantes carnivores capteront que ces dernières pourront supplémenter leur apport en nutriments à défaut de les obtenir à partir du terreau dans lequel elles vivent.

C’est ainsi qu’une fois de plus le terme plante carnivore prend tout son sens.

Faites donc attention lors de vos prochaines escapades près des milieux humides 😉 !

Pour plus d’information concernant le projet de recherche des relations entre les plantes carnivores et les salamandres, voici le site web de Samantha Semenuk.

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